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macabanocanada

30 décembre 2004

3 ptis tours et puis s'en vont.

Mon séjour est arrivé à terme. Je l'ai assez vu en cours comme ça : il faut toujours finir par un debrief', un contrôle, du monitoring, etc. Sans recul, je peux déjà dire que ces quatre mois sont passés très vite. Si je rajoute le mois d'août, passé en Espagne et un peu en Suisse, je ne me suis pas retrouvé chez moi depuis fin juillet. C'est comme si c'était hier. Mais j'ai retrouvé un appart un peu modifié, une chaudière marchant à plein régime, des nouveaux voisins, une banque en rez-de-chaussée.

 

Je ne me sens pas bien car je suis encore une fois un étranger. J'étais un étranger à Toronto, je reviens à Paris et me voilà encore perdu. Oh oui les habitudes vont revenir. Le métro, le Monop', la TV (purée j'ai pas allumé un poste depuis août), la fac, blabla.

 

Je n'arrive pas à parler de mes derniers quatre mois. Si je ne suis pas capable de synthétiser tout ça dans ma tête, comment pourrais-je donner quelques idées de ce que j'ai vécu aux gens qui me posent des questions, questions pour la forme de toute façon. On s'en fout un peu que je sois parti, c'est un peu normal après tout, et comme je n'ai même pas l'esprit du détail je me retrouve comme un con avec rien du tout à raconter. Je garde pour moi ces impressions qui me travaillent. Ces images qui me font de l'effet sans que je ne parvienne à les définir. J'ai eu des moments extraordinaires, mais aussi des périodes de gros doutes, d'énervement, de lassitude, de haine. Je me souviens aussi avoir craqué une fois dans les bras de Gwen. Tout ça conforte tout de même un putain de cafard. Mais bordel, pourquoi avoir le cafard si je suis content d'être de retour ? Le cafard, ce n'est peut-être qu'un malaise, un sentiment d'inadaptation. Les gens que j'ai pu croiser depuis Roissy me paraissent étrangers. Je débarque dans leur quotidien. Eh oui, la vie a doucement suivi son cours ici. Et je me retrouve à la ramasse, à l'ouest, à côté de la plaque, en bref je laggue.

 

L'objectif était de progresser en anglais. Oui j'ai progressé, c'est bon. Pas autant que je ne l'espérais. Je ne suis pas bilingue bien-sûr, même pas « fluent ». Je me suis juste un peu éloigné du « niveau scolaire » pour désormais comprendre une conversation, et me faire comprendre sur des trucs pas trop durs. Second défi : s'éloigner géographiquement pour prendre du recul. Ma vie est passée du coq à l'âne plusieurs fois ces cinq dernières années. Stop, temps mort, réflexion. J'ai avancé sur certaines questions, j'ai reculé sur d'autres. Je reviens encore plus pessimiste qu'avant, je fais de moins en moins confiance. Envie de limiter les dégâts, envie de jouer un rôle important aussi. Si c'est pour crever tout seul, en ayant été trahi, regardé de travers et abandonné des centaines de fois, autant en pro-fi-ter et en faire profiter aux gens qui m'apporte(ront) quelque-chose de bien, consciemment ou non.

 

Ma solitude m'a également beaucoup travaillé, car en rajoutant quatre mois au compteur, j'en suis à 28 mois de « vrai » célibat. Je mets de côté les amuse-bouches et les histoires qui se sont arrêtés un peu trop vite (seulement le cas de Raphaël en fait). Je reviens donc dans l'espoir mais surtout l'envie de construire quelque chose de beau. Je suis prêt pour cela, histoire sentimentale n'est plus synonyme de danger pour soi. Heureux d'en avoir fini avec cela, satisfait de sentir une évolution. Après une histoire marquante, il me faut toujours de très longs mois pour me reconstruire, c'est fou… Mais là, en cette fin 2004, je ne sais pas pourquoi, mmmmm, je sens que ça change. On croise les pitis doigts.

 

Pendant mon séjour, j'ai aussi pris des kilos. Je vais tout faire pour les reperdre, je vais tout faire pour me remettre au sport le plus vite possible. Je m'en veux d'avoir cassé un cercle vertueux qui m'encourageait à prendre soin de moi. Je me sens mal dans ma peau, ça faisait un an que je n'avais pas vécu ça.

Beaucoup de choses m'attendent dans les prochains jours et les prochains mois. Ma fac m'attend au tournant plus que jamais. Les exams, les stages, les cours intensifs, faire ses preuves, concourir, remplir des dossiers, rendre rapports et mémoires, je vais en baver plus que jamais pendant encore (et je l'espère !) deux ans et demi. Je ne regrette en rien mes choix. Je suis content d'avoir déjà bossé trois ans. Je suis fier d'avoir repris mes études. C'est dur. La motivation n'est pas toujours au rendez-vous. Mais il le faut. Pour tout ce que je vise, pour trouver le seul équilibre qui, au jour d'aujourd'hui, me rendra heureux. A force d'être déçu et de tout prendre à cœur, on en arrive à ne plus être touché. Que cela me serve au moins pour avancer, même si certains plaisirs n'ont plus la même saveur. Cela s'appelle la raison. Ou la vieillesse ? Ah il faut que je cultive les belles choses. Je veux découvrir, comprendre, être ému. Quand je suis ému, le temps s'arrête. Le temps qui passe, les événements qui se défilent, les moments hors du temps… Cela n'aura jamais quitté mon petit blog.

 

J'ai commencé à raconter des trucs le 15 août 2002. Je venais de rompre. Je voulais partager ma « reconstruction sentimentale ». 28 mois plus tard, je suis encore seul mais je ne me reconnais plus. Je trouvais ça rigolo, un blog. Il y en avait encore très peu si je me souviens bien. J'ai bien cru un moment que j'allais être touché par le mauvais côté de la « blogosphère », ne jurer que par les statistiques de clics, et tout remettre en question chaque matin parce que c'est trop dur blabla d'être connu et de continuer à écrire sous la dictature du public blabla. Je ne suis que très rarement franc sur mon blog, sauf que j'en ai conscience depuis le premier paragraphe. Le principal étant que je sache me relire… Je crois que j'ai tenu bon jusque là afin de ne pas recommencer les mêmes erreurs, celles que j'ai pu faire à l'époque de l'ancêtre de tout ça, l'IRC. Certains mélanges sont à éviter. Je constate que j'écris finalement à mon rythme et avant tout dans l'optique de cette fameuse relecture…

 

Je n'aurais jamais cru que j'écrirais encore aujourd'hui, à quelques jours de 2005. Je me suis pris au jeu, ça défoule, ça permet de synthétiser difficultés et bonheurs, de se mettre en valeur, de garder une trace de ces moments qui nous construisent. J'ai beaucoup vécu sur mes souvenirs, mes repères bien ancrés. Il est agréable de savoir que je peux relire de brefs passages de mes deux dernières années à tout moment… Un peu comme ces centaines de photos que je gardais dans mes jolis dossiers jaunes. Ces jolis fichiers, archivés avec soin, qui se sont « scratchés » en avril dernier. Et mes brefs passages que je viens d'évoquer ont bien failli disparaître de la même manière cet été. Quand mon coloc m'a dit que la base de données était revenu de très loin, je me suis senti mal. Tout cela ne tient à rien. Mon passé n'a pas tenu à grand chose non plus et son souvenir n'est pas aussi puissant que ça. Après cette petite retraite outre-Atlantique, certaines choses vont naturellement bouger. Je voudrais réduire ces contrastes qui sont en moi entre passé, présent et futur. Cela est désormais à ma portée. Je voudrais sauter sans filet, me cogner et me faire mal sans trop le dire, suivre un chemin terriblement long, escarpé et sinueux mais infiniment plus excitant. Et surtout sans fil d'Ariane. Les gens qui comprennent sauront me retrouver : au détour d'un virage, on s'est déjà croisé ou on se croisera.  FIN (= apu blog)

 


bye-bye Toronto et mon blog. re-coucou mon appart et what about my future ?

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30 décembre 2004

en résumé

Fiou quel bordel mes amis.

Voilà j'ai retrouvé un semblant de wi-fi. Bon alors Montréal, c'était cool sauf que je suis tombé malade, 39 de fièvre et tout le bordel, les amygdales rouges vives etc. Pauvre Patrick qui a dû prendre soin de moi, j'ai honte honte honte. Et pas de SOS médecins, urgences trop chères, clinique abordable heureusement... Mes oreilles ont gelé sous -28°C aussi. Bon avec mes conneries j'ai raté mon avion (trop mal aux oreilles), j'ai passé mon 24 dans un bus Montréal-Toronto à côté d'un vieux débris qui a renversé sur mes pieds son lait chaud. Petit Noël sympa toutefois le lendemain chez Amandine et sa proprio, avant de reprendre l'avion à Pearson. Ouf, les 200 vols annulés c'était la veille (tempête rulez). Le 25, je l'ai donc passé à côté d'un poundé parfumé au curry, mes antibios et mon labello à portée de main. Le 26 au matin, tête dans le cul, je traverse tout l'aéroport Schipol d'Amsterdam pour ne pas rater ma correspondance (alors que je voudrais la rater, cette correspondance. J'ia tout mon temps moi ! lol). On m'attendait, on repasse au dégivrage des ailes, et je me dis que mes bagages n'ont sûrement pas pu aller aussi vite que moi à la correspondance. Evidemment, à Roissy, à poh mes bagages. Mais c'est pas grave, JE SUIS EN FRANCE !!! lol. Passé la cellule de crise Air France (maiiiis yapa mort d'homme madame c'est bon j'attendrai), môman est là, je suis content de la voir car j'ai senti ses larmes aux yeux quand elle a appris au téléphone que j'allais rater Noël. Je tiens comme il faut jusqu'à minuit, ce qui fera 32h sans sommeil en tout. Content d'être rentré...

17 décembre 2004

C'est con, mais demain je n'appuierai plus sur le bouton 11 ! lol

17 décembre 2004

La fin approche.

Tout se précipite. J'ai fait mes derniers achats. J'ai acheté une seconde valise. J'ai commencé à ranger. Dîner d'adieu ce soir. Ca sera ma dernière nuit à Pitman Hall. Ce soir c'est petite bouffe entre Français, tous les autres étant partis... Demain je rends les clés, je laisse mes bagages chez Amandine, et je file en bus de nuit sur Montréal. Patrick m'attendra comme il se doit pour que je finisse ma nuit au chaud.

Au programme : trouver de la chicoutai (liqueur d'airelles) alors que les SAQ sont en grève, faire du patin à glace en extérieur, cocooning et dîners chez Philippe et Patrick, profiter de ces derniers instants avec Gwen... Bref, une fin de séjour placée sous le signe de la tranquilité et de l'amitié. Je ne devrais pas pouvoir donner signe de vie d'ici le milieu de la semaine.

Je rentre sur Toronto le 21 au soir ou le 22 au matin, mon avion KLM pour Amsterdam est à 18h10 le 22. Arrivée prévue le 23 à 10h30 à Paname. A+++

 

(et un piti coucou à tous les gens qui arrivent ici en tapant dans google "photos brad pitt nu", soit une requête sur deux depuis quelques semaines... si j'avais su j'aurais pris des clichés !)

15 décembre 2004

MHR MKT FIN MGT ITM : the end

Do, do, do you know what ?

I'M ON VACATION !!!!!!

(yeepeee)

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15 décembre 2004

A part le sapin, ça change poh !


13 décembre 2004

Mémoires d'un infirmier

Un post qui fait réfléchir...
13 décembre 2004

Toronto City Hall

Très amusant cette petite soirée. Sons et lumières sur la place de l'Hôtel de Ville avec des danseurs improbables, un violoniste fou, une chanteuse black reprenant du Whitney, des acrobates sur trampoline ou très... tactiles et proches de leurs partenaires. La patinoire extérieure a ouverte, bref on se les pèle mais c'est animé.



12 décembre 2004

La zizanie

Alors ce post de PH m'a fait beaucoup rire ! C'est à peine exagéré, tellement vrai !
11 décembre 2004

Ocean's Twelve

Ouééé j'aime bien ces moments-là. J'avais adoré Ocean's Eleven. Je n'étais pas le seul, et d'ailleurs mon étage de résidence, le 11ème, a été rebaptisé avec le nom du film. J'avais entendu parler d'une suite, déjà sortie sur les écrans. "si si ça a l'air cool, on prend les mêmes et on recommence". Cool, une bande d'acteurs qui s'amusent, un réalisateur que j'apprécie, et le genre d'histoire qui accroche...

On arrive au ciné avec Bruno (Rainbow Cinema c'est $4.25 pour les étudiants... UGC prends-en de la graine). On se la joue en grand avec le seau de pop-corns et le giant Pepsi. Tiens, bande-annonce de "Batman Begins". Et "Ocean's Twelve", ahhh cooool enfin....

Brad Pitt je t'aime (et j'ai niqué ton fils caché !). Catherine tu es belle, Georges tu veux pas être mon popa ? Ahh ils s'amusent à jouer dans ce film et ça se sent ! Quel plaisir ! L'histoire est bien montée, un scénario digne d'une suite réussie. Les décors font plaisir à voir pour un Européen exilé : Amsterdam, Rome, un peu Paris (mais je me tais !!! je crois que le film n'est pas encore sorti en France). Vincent Cassel : ça fait bizarre de l'entendre en anglais, on sent les phrases hyper répétées pour montrer un accent fluide, mais à la finale, ça passe... Il devient crédible dans son rôle de gentleman cambrioleur. L'attitude de la salle vis-à-vis des petites remarques sur les Français me font sourire (ahhh les stéréotypes... un peu vrais quand-même). Et ZE scène qui déchire sa race et bluffe des centaines de Canadiens d'un bloc : LA scène des "random lasers" mais je me tais je me tais !! lol. Juste : faites bien attention aux mouvements de caméra à ce moment-là, c'est vraiment impressionnant. A propos des mouvements de caméra, le film est très souvent filmé en caméra subjective. Un peu à la dogme Lars Van Trier. Les dialogues de gangsters deviennent beaucoup plus naturels et réalistes, sensation extraordinaire avec des acteurs de pointe qu'on a plutôt l'habitude de voir sur des plans bien trop parfaits en apparence. Ils en deviennent humains, sisi. L'humour est constamment présent, vive le second degré (hey je me surprends à comprendre l'anglais :-s), une scène d'ANTHOLOGIE dans un hôtel romain avec des lunettes et un oreiller (uiiiiii je n'en dis pas plus !!). Bref un bon divertissement, du cinéma grand public et de grande qualité. Eleven a déchiré malgré un scénario très simple, Twelve déchire encore plus par un jeu d'acteurs plus vivant et complice et une histoire mieux élaborée. Allez-y les yeux grands ouverts !

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